On vous propose un petit récapitulatif de nos
lectures à bord ces derniers temps… Pour ma part j’ai notamment acheté un lot
d’occasion de livres d’auteurs créoles avant de partir. Stéphane mise plutôt
sur les livres historiques, de voyage et d’aventures. Mais on s’échange les
bouquins si on les aime.
Assurément nous avons tous les deux adoré L’énigme de la Diane (tome I et tome II), de Nicolas Grondin que nous
recommandons à tous les fanas d’histoire d’aventure, de conquête et de
navigation.
Récit d’aventure d’un jeune mousse embarqué sur un
navire au 18ème siècle, siècle des conquêtes des mers. Une écriture
classique, passionnante, avec tous les termes de marine et de navigation qui apportent
de la justesse au rythme haletant de l’histoire.
« Les
bois de la frégate craquaient encore de se mettre à leur aise, et chaque
grincement me faisait sursauter, certain que le mince rempart de chêne entre
les abysses et moi allait céder sous les coups de bélier des lames grises. »
D’ailleurs, on vient tout juste de regarder le film
épique Master and Commander
avec Russell Crowe (2003) qui remet dans l’ambiance. Rappelez-vous ICI pour ceux qui l'avait vu.
C’est un des films préférés de Stéphane qui bien
sûr l’a vu plusieurs fois. Pour l’anecdote, il faut savoir que dans le roman
dont est issu le film, les héros (et le navire) étaient anglais et les ennemis
américains. Cela était impensables pour les producteurs qui ont demandé à ce
que les américains n’apparaissent pas comme les ennemis, surtout en cette
période de guerre contre Ben Laden et consorts… Toutefois, ce film au budget de
150 000 000 de dollars les vaut bien ! Rappelez-vous, il s’agit
d’un des derniers blockbusters
impressionnants d’avant les déferlantes d’effets spéciaux et de synthèse.
Le poète, de Michael
Connelly écrit en 1998. Bon, si vous ne connaissez pas Connelly, c’est que vous
n’êtes jamais passé au rayon polar d’une librairie…. Auteur américain très
prolifique, Connelly a toute mon estime car il écrit vraiment bien et vous êtes
sûr de tomber sur un scenario intrigant. Et surtout il roule en Harley
Davidson ! La plupart de ses polars ont pour héros Harry Bosch, flic de
Los Angeles, aux multiples états d’âme et fort perspicace. Une suite a été
donné au Poète avec Los Angeles River sorti en 2005 qui est au super à
lire. Conelly a remporté un grand prix policier en 1999 avec Créance de Sang.
Clint Eastwood en a tiré un film fameux comme il sait le faire quelques années
après.
Alexandra Lapierre a prolongé le plaisir des récits
de navigation avec Je te vois reine des quatre
parties du monde. Là encore ce roman fait appel à l’histoire au
travers du personnage d’Isabelle Barreto, portugaise de Lima,
qui accompagna ses maris dans la conquête des îles du Pacifique au XVIe siècle.
C’est un récit très riche sur l’histoire de cette femme qui a marqué son
époque. Après le premier quart un peu fastidieux, on lit avec entrain ce livre.
A cette époque les cartes maritimes n’existaient pas et il fallait un courage
doublé de ténacité pour partir en haute mer.
Avant les dernières lignes droites,
de Patrice Franceschi : c’est l’autobiographie d’un homme qui a fait de sa
vie une aventure. Ce livre a reçu le prix toison d’or du récit d’aventure.
L’auteur, d’origine corse, parle beaucoup de ses engagements et déplacements personnels
sur le terrain lors de conflits civils armés. Franceschi une figure à la vie
réellement fantastique, parle beaucoup de lui mais peu sous forme vraiment
intime et philosophique. Avis mitigé pour ce qui est de l’aventure coté voyage
mais un livre quand même très prenant que Stéphane a lu.
Petite histoire ubuesque avec Et si on
envahissait les USA ? Au travers d’un scenario improbable d’annexion de Miami (quoi
que…), JB Schiller y dépeint avec humour la vie et le fonctionnement de l’état
et du gouvernement haïtien. On se demande à quel moment la caricature ne relaie
pas finalement la réalité. Après avoir vu en avril 2013 le documentaire impressionnant et haletant sur la
reconstruction douloureusement infinie d’Haïti, "Assistance mortelle" de
Raoul Peck, Stéphane et moi sommes curieux de ce pays.
Au-delà de l’ïle aux Vaches que de nombreux
navigateurs visitent, que passe-t-il sur cette île réputée dansgereuse?
Rue Case Negre de Joseph Zobel :
classique de la littérature antillaise, ce roman est une autobiographie
réaliste et touchante de ce petit garçon né au milieu des champs de canne à
sucre et passionné de lecture. Cela semble
encore plus miraculeux quand on sait que le créole est une langue parlée et que
la littérature antillaise ne s’est créée et développée que bien tard.
Célanire cou coupé de Maryse Condé et Solibo le magnifique de Patrick Chamoiseau. Avec ces deux romans, on
entre en plein dans le conte créole où l’on ne distingue plus le réel du mythe.
Mais finalement cela n’a pas d’importance, on se laisse imbringuer dans les
intrigues, les rêves, les tergiversations et les dialogues créoles. Les
personnages sont toujours hauts en couleur et ils nous ramènent toujours ainsi
que le récit à l’histoire des Antilles et de l’esclavage. J’attends de m’enfoncer
encore dans les autres romans antillais, comme on fait une balade, les mornes
se succédant et laissant place à différent paysages des tropiques.
Alain Jégou, Ne laisse pas la mer t’avaler ; très agréable à
lire de par une parfaite description de l’ambiance et de l’environnement de ce
que pouvait êtres la vie autour d’un bateau de pêche breton dans les années 80.
Mais dommage Stéphane a trouvé l’intrigue trop creuse.
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