jeudi 9 janvier 2014

Nos lectures au fil de l'eau

On vous propose un petit récapitulatif de nos lectures à bord ces derniers temps… Pour ma part j’ai notamment acheté un lot d’occasion de livres d’auteurs créoles avant de partir. Stéphane mise plutôt sur les livres historiques, de voyage et d’aventures. Mais on s’échange les bouquins si on les aime.

Assurément nous avons tous les deux adoré L’énigme de la Diane (tome I et tome II), de Nicolas Grondin que nous recommandons à tous les fanas d’histoire d’aventure, de conquête et de navigation.

Récit d’aventure d’un jeune mousse embarqué sur un navire au 18ème siècle, siècle des conquêtes des mers. Une écriture classique, passionnante, avec tous les termes de marine et de navigation qui apportent de la justesse au rythme haletant de l’histoire. 

« Les bois de la frégate craquaient encore de se mettre à leur aise, et chaque grincement me faisait sursauter, certain que le mince rempart de chêne entre les abysses et moi allait céder sous les coups de bélier des lames grises. »

D’ailleurs, on vient tout juste de regarder le film épique Master and Commander 
avec Russell Crowe (2003) qui remet dans l’ambiance. Rappelez-vous ICI pour ceux qui l'avait vu.

C’est un des films préférés de Stéphane qui bien sûr l’a vu plusieurs fois. Pour l’anecdote, il faut savoir que dans le roman dont est issu le film, les héros (et le navire) étaient anglais et les ennemis américains. Cela était impensables pour les producteurs qui ont demandé à ce que les américains n’apparaissent pas comme les ennemis, surtout en cette période de guerre contre Ben Laden et consorts… Toutefois, ce film au budget de 150 000 000 de dollars les vaut bien ! Rappelez-vous, il s’agit d’un  des derniers blockbusters impressionnants d’avant les déferlantes d’effets spéciaux et de synthèse.  

Le poète, de Michael Connelly écrit en 1998. Bon, si vous ne connaissez pas Connelly, c’est que vous n’êtes jamais passé au rayon polar d’une librairie…. Auteur américain très prolifique, Connelly a toute mon estime car il écrit vraiment bien et vous êtes sûr de tomber sur un scenario intrigant. Et surtout il roule en Harley Davidson ! La plupart de ses polars ont pour héros Harry Bosch, flic de Los Angeles, aux multiples états d’âme et fort perspicace. Une suite a été donné au Poète avec Los Angeles River sorti en 2005 qui est au super à lire. Conelly a remporté un grand prix policier en 1999 avec Créance de Sang. Clint Eastwood en a tiré un film fameux comme il sait le faire quelques années après.

Alexandra Lapierre a prolongé le plaisir des récits de navigation avec Je te vois reine des quatre parties du monde. Là encore ce roman fait appel à l’histoire au travers du personnage d’Isabelle Barreto, portugaise de Lima, qui accompagna ses maris dans la conquête des îles du Pacifique au XVIe siècle. C’est un récit très riche sur l’histoire de cette femme qui a marqué son époque. Après le premier quart un peu fastidieux, on lit avec entrain ce livre. A cette époque les cartes maritimes n’existaient pas et il fallait un courage doublé de ténacité pour partir en haute mer.

Avant les dernières lignes droites, de Patrice Franceschi : c’est l’autobiographie d’un homme qui a fait de sa vie une aventure. Ce livre a reçu le prix toison d’or du récit d’aventure. L’auteur, d’origine corse, parle beaucoup de ses engagements et déplacements personnels sur le terrain lors de conflits civils armés. Franceschi une figure à la vie réellement fantastique, parle beaucoup de lui mais peu sous forme vraiment intime et philosophique. Avis mitigé pour ce qui est de l’aventure coté voyage mais un livre quand même très prenant que Stéphane a lu.


 Petite histoire ubuesque avec Et si on envahissait les USA ? Au travers d’un scenario improbable d’annexion de Miami (quoi que…), JB Schiller y dépeint avec humour la vie et le fonctionnement de l’état et du gouvernement haïtien. On se demande à quel moment la caricature ne relaie pas finalement la réalité. Après avoir vu en avril 2013 le documentaire impressionnant et haletant sur la reconstruction douloureusement infinie d’Haïti, "Assistance mortelle" de Raoul Peck, Stéphane et moi sommes curieux de ce pays.

Au-delà de l’ïle aux Vaches que de nombreux navigateurs visitent, que passe-t-il sur cette île réputée dansgereuse?

Rue Case Negre de Joseph Zobel : classique de la littérature antillaise, ce roman est une autobiographie réaliste et touchante de ce petit garçon né au milieu des champs de canne à sucre et passionné de lecture.  Cela semble encore plus miraculeux quand on sait que le créole est une langue parlée et que la littérature antillaise ne s’est créée et développée que bien tard.

Célanire cou coupé de Maryse Condé et Solibo le magnifique de Patrick Chamoiseau. Avec ces deux romans, on entre en plein dans le conte créole où l’on ne distingue plus le réel du mythe. Mais finalement cela n’a pas d’importance, on se laisse imbringuer dans les intrigues, les rêves, les tergiversations et les dialogues créoles. Les personnages sont toujours hauts en couleur et ils nous ramènent toujours ainsi que le récit à l’histoire des Antilles et de l’esclavage. J’attends de m’enfoncer encore dans les autres romans antillais, comme on fait une balade, les mornes se succédant et laissant place à différent paysages des tropiques.

Alain Jégou, Ne laisse pas la mer t’avaler ; très agréable à lire de par une parfaite description de l’ambiance et de l’environnement de ce que pouvait êtres la vie autour d’un bateau de pêche breton dans les années 80. Mais dommage Stéphane a trouvé l’intrigue trop creuse.

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