Tarrafal a été notre seconde
étape sur l’île de Sao Nicolau, après une courte navigation depuis Carriçal.
C’est une petite ville de pêcheurs d’où l’on peut partir pour se balader vers
les versants arborés de l’île. c'est aussi ici (et à Mindelo), que se retrouvent les amateurs de pêche sportives, à l'affût du merlin bleu (qui peut nager à 140 km/ heure et atteindre 1,5 mètre).
Arrivés au mouillage, il n’y
avait que quelques bateaux français et un allemand, même pas une dizaine. Durant
nos quelques jours là-bas, il y a eu vraiment beaucoup de vent, notamment car
il venait du nord et était accéléré par les ravines de montagnes descendant
jusqu’à la mer.
Bien sûr, nous avons pris le
temps de visiter le bourg, et d’y faire quelques courses. Nous avons retrouvé
l’ambiance bonne enfant et paisible, ainsi que parfois ces paysages surannés et
ces images surgissant du passé.
Mais surtout, nous nous
sommes lancés dans l’achat de poisson, à défaut d’en pêcher. Et avec nous avons aussi apprécié la confection de bons petits plats bien sûr ! Au Cap vert, le poisson est très bon
marché et vous l’achetez évidemment extra frais, encore frétillant, au retour
de la pêche qui a lieu toute la journée. En général, ce sont les femmes qui
vendent le poisson et des jeunes qui les écaillent pour se faire un peu de
monnaie. Le poisson de vend 3 à 6 euros le kilo.
Mais parce qu'on ne plaisante pas, avant le réconfort
gustatif, nous avons toujours eu de quoi nous occuper. Et nous avons décidé
d’aller marcher quelques heures vers le Monte Gordo. Allez, hop, nous avons
pris un aluguer pour monter de l’autre côté de l’île et faire notre balade, à
moitié dans les nuages.
Au retour, nous avons fait
un détour par une petite distillerie perdue dans un village de montagne. Deux
jeunes se sont proposés pour nous accompagner car ils rentraient chez eux. En fait, l'alcool qui se boit ici s'appelle du grogue ou punch. Il s'agit de rhum et de mélasse, accomodés avec des fruits ou autre (citron, lait de coco, miel).
Ici,
il y a toujours du vent et parfois vraiment de grosses rafales. D’ailleurs,
nous avons dérapés avec le bateau, malgré les deux ancres et les 60 mètres de
chaine.
En redescendant de la
Montagne, nous nous sommes arrêtés pour manger et boire un verre. A cette
occasion nous avons rencontrés Arnaud et Guillaume, deux jeunes de 25 ans qui
ont pris une année sabbatique pour se préparer un bateau et faire un tour
d’Atlantique. Eux aussi se sont créés un site internet du nom de leur voilier, le Penadiskide.
Nous les avons invités le soir même pour l’apéro et passé une très bonne soirée ensemble,
évidemment en discutant voyage et bateau !
Après deux jours et demi
passés à Tarrafal, nous avons décidé de poursuivre notre chemin vers l’île
suivante de notre périple cap-verdien. En sortant de la baie, nous avons pris
beaucoup de plaisir à rencontrer une nouvelle fois des dauphins, alors que vent
et mer étaient encore calmes.
Et voilà, encore une petite navigation, cette fois direction l'île déserte de Santa Luzia...
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