vendredi 31 janvier 2014

Quatre jours à Las Palmas (Canaries)

En arrivant aux Canaries, nous savions que ce n’était pas l’escale rêvée mais indispensable au plan de la maintenance : réparations, formalités administratives, avitaillement. Du vendredi 17 janvier après-midi jusqu’au mardi 21 janvier 15h, nous avons été bien occupés.


















Au plan touristique et dépaysement, ceux d’entre vous qui ont adoré les Canaries vont me haïr ! Comment dire… ?... Les Canaries nous ont laissé un peu dubitatifs. Mais Stéphane, qui était déjà venu il y a trois ans nous avait prévenu.

Moi = dubitative !
Côté ambiance, ce sont bien des îles dédiés en grande partie au tourisme de masse, comme savent le faire les espagnols. Et les européens du nord, particulièrement les allemands adorent les Canaries ! En fait, on se demandait qui peut bien vivre aux Canaries. Côté paysage, et bien moi, ça m’a fait penser au film Mad Max !


Ce sont des îles volcaniques désertiques, aménagées par l’homme avec tout ce qu’il faut d’immeubles des années 70 et 80. Les rues ou plutôt avenues sont à angle droit, dédiées à la voiture. A la périphérie des constructions urbaines on trouve tout ce que les espagnols ont pu aménager pour assurer leur autosuffisance : éoliennes géantes, serres géantes, port de marchandises géant, plateforme pétrolière.

Restés à l’ancre le vendredi soir, Stéphane a fait une réparation de fortune pour pouvoir utiliser les deux moteurs afin d’entrer au port. 

Katia

Jean-François
Amarrés au ponton d’accueil, nous avons fait les démarches traditionnelles. Les prix ? Environ 55€ la première nuit pour le cata puis ensuite 25€/nuit. Ils sont très pro à la capitainerie de Las Palmas. Mais il faut dire qu’il y a 2000 places dans ce port de plaisance et qu’une partie des bateaux réalisant la transat y fait étape. C’est également le point de départ de l’ARC : un rallye annuel organisé pour un départ collectif de voiliers pour la transat. A peu près 200 participants chaque année en décembre.


Cela explique aussi pourquoi de nombreux candidats équipiers trainent à Las Palmas et viennent vous accoster pour tenter d’embarquer.

A cause du vent encore fort, le bosco nous a placés le samedi après-midi à côté d’un gros yacht, la place nous étant attribuée étant difficile d’amarrage. Lundi, nous avons rejoint cette place. Trois amarrages en trois jours c’était du sport (et du temps perdu).




Finalement, à notre ponton, il y avait tous les dessins personnalisés des bateaux en partance, surtout pour l’ARC. Stéphane a essayé d’ajouter le nôtre à partir de pochoirs. Le résultat était moyen faut de peinture adaptée mais on pourra essayer à nouveau avec ces pochoirs maintenant tout prêts.







Passons aux choses sérieuses. Au plan administratif, nous avons fait le point avec les services maritimes belges concernant le renouvellement de notre Lettre de pavillon (= le passeport du bateau). J’ai eu Luc de Brouwer au téléphone de l’administration belge. Je le remercie ici, parce que franchement on a bien rigolé pendant cette conversation ! On a renvoyé en recommandé le document nécessaire, et l’affaire est bouclée. De ce côté-là on peut dire que l’administration belge est franchement plus simple que l’administration française. 

Pour l’assurance, après plusieurs échanges depuis des semaines avec l’assureur ANP via STW (site internet Sail the World) et diverses précisions apportées concernant le bateau, nous avons enfin obtenu qu’ils acceptent de nous assurer sur les zones Europe & Antilles. Mais c’est à se demander comment font la plupart des bateaux vu l’équipement exigé par l’assureur et le coût élevé.

Après réflexion, Stéphane a décidé d’enlever le turbo du moteur tribord, dénommé la patate, (et non bâbord comme je l’ai indiqué par erreur dans ma dernière note). Ce qui fut dit fut fait en une demi-journée. Pour l’huile, Stéphane a bouché les durites qui lubrifiaient et pour l’air, il a placé une grosse durite pour déplacer le filtre à air. Quant à l’échappement, il a remonté le coude artisanal précédemment réalisé pour l’ancien moteur (amené en pièce de secours).


La puissance perdue n’est pas handicapante. Et puis on fait beaucoup de voile ! Mais cet épisode nous fait regretter d’avoir acheté ce moteur. Stéphane en était tout désabusé. En même temps, il était impossible de savoir que la patate en était une : après tout, elle avait été refaite par l’ancien propriétaire. On verra aux Antilles s’il faut changer…

Seconde réparation : le chariot de têtière. D’une part, Stéphane a réparé chaque embout en fabriquant deux petites clavettes d’arrêt dans de l’aluminium. Toutefois, il était impossible de confectionner des pièces laissant passer les billes comme à l’origine. Comme Stéphane l’avait déjà fait, il nous fallait donc les remplacer par un stick de téflon/ertalon de 6 mm de diamètre par 150 mm de long. Comment trouver ça ?! Au troisième shipchandler (Ocean Service), nous sommes tombés sur un vendeur super sympa : on a convenu de revenir le lundi matin pour savoir si la recherche qu’il s’engageait à faire et le prix nous convenait et si on validait la commande. Au départ nous pensions partir le lundi mais du coup nous avons dû repousser le départ à mardi. Avec Stéphane, on s’est dit qu’on était prêt à mettre 70€ maxi pour ces sticks. Quelle bonne surprise le lundi quand le vendeur nous a annoncé 3€ par stick disponibles le lendemain matin ! Du coup on lui en a commandé quatre.





Pour ceux qui en doutaient, vous pourrez constater que la vie sur l’eau n’est pas de tout repos : enfants, météo, problème techniques. Vous me croirez si voulez mais parfois on est stressé ! Il faut dire que toute complication peut rapidement devenir une question vitale.

Malgré ces contraintes connues à l’avance, chacun a trouvé un peu de temps pour aller se balader et/ou aller au Cyber café...










Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire