Nous voilà dans les starting
blocks en attente du coup de feu de départ pour LA transat.
Hier dimanche 9 février :
premier faux départ… Après avoir fait un méga approvisionnement et regardé avec
impatience quelques bateaux partir par cette douce brise de fin de matinée,
nous décidons de vérifier la météo une dernière fois avant d’appareiller.
Et oh stupeur comment cela se fait-il que le
bel alizé avec ses conditions idylliques pour les six prochains jours se
transforme en un force 8 au huitième… Avec d’annoncé tout de même : des
vagues de plus de 7 mètres et une fréquence de 8 secondes (12 à 14 secondes en
temps normal pour la longue houle d’Atlantique), le tout avec 3 % de déferlantes….
Ça donne à réfléchir… Même si c’est
faisable, il est délicat de s’embarquer dans une telle situation en en ayant
connaissance. Je doute de nos capacités à affronter sereinement en plein milieu
de l’Atlantique ce genre de situation. Bref, c’est bof…
Après quelques réflexions et en
comparaison des conditions préalablement pratiquées entre le Maroc, les
Canaries et le Cap Vert, je me rends compte que le modèle météo que j’ai sous
les yeux est plus fort que ce que nous avons déjà vécu pour vendredi, samedi et
dimanche.
Décision est prise de retarder le
départ jusqu’à nouvel ordre. Les prévisions ne peuvent qu’être plus précises
dans les jours à venir. Elles vont nous indiquer de façon plus fiable comment
va évoluer cette situation houleuse qui s’enroule plus ou moins au nord ou à l’ouest
suivant les bulletins.
Aujourd’hui lundi, les bulletins
se confirment et nous voilà d’autant plus inquiets que nous avions déjà pris les
billets d’avions pour le retour de Klervi à bord. RDV est pris à la Martinique
avec Charles le frère de Caro qui arrive le 3 mars (normalement nous avions 6
jours de marge avec une navigation raisonnable à 5nds de moyenne). Moyenne de 5
noeuds = 18 jours théorique de transat ; moyenne de 6 noeuds = 14 jours.
Moyenne des dernières grandes navigations = 5,90 nœuds.
Autant dire que nous risquons d’être
en retard… Tous ça à cause de la tempête Stephanie. Après son passage en
Europe, elle a prévu de venir nous saluer jusqu’ici en dopant un peu nos Alizés…
Nous sommes que des plaisanciers et
pas des consultants météo expérimentés, capables d’analyser, de décortiquer, d’interpréter,
toutes les données que nous trouvons sur le net, carte interactive satellite, carte
d’isobar et de déplacement de front chaud ou froid, fichier grib, discussion de ponton, conseils avisé
discordants… Tout cela en observant
directement le vent qui nous fait soudainement et comme un signe déraper de
notre mouillage. Alors qu’il ne devait y avoir que 15 nœuds hier après-midi
selon les grib, notre anémomètre affiche souvent bien plus que 40 !
Bref le cap vert n’est pas si mal
et il nous reste certainement quelques trucs à voir… D’ailleurs nous rentrons
de petites courses : deux bouteilles de punch local, un album de musique
cap-verdienne vivante ( Nancy Vieira http://www.franceinter.fr/personne-nancy-vieira) et quelques bricoles pour vous.
Plus sérieusement nous allons
encore attendre demain et voir comment les perturbations nord atlantique descendront
jusqu’à nous avant de nous décider. On ne traverse pas l’atlantique tous les
jours et on se dit autant le faire dans de bonne conditions.
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