samedi 15 février 2014

Cap Vert, Ile de Sao Vicente, ville de Mindelo

Voilà désormais une dizaine de jours que nous sommes à Mindelo, coincés par la tempête Stéphanie qui descend passer au-dessus de nos têtes ce week-end. Nous avons toujours prévu de partir lundi 17, dans la journée. En attendant, nous avons eu tout le loisir de visiter la ville et de nous occuper. 

Arrivés dans la baie de Mindelo nous nous sommes mis au mouillage en prenant soin d'éviter l'épave de bateau en cours de désagrégation au milieu. Ici, concernant les bateaux, c'est un peu la cours des miracles. D'un côté on a de vieux cargos et bateaux de pêches qui semblent traîner ici depuis des lustres... De l'autres les voiliers qui arrivent ont souvent, dans un tiers des cas, une avarie en arrivant.

Cela ne vaut pas trop le coup d'aller au port car les bateaux bougent plus aux pontons qu'au mouillage. Par ailleurs, une fois au mouillage, on est allé à terre au Club nautique (gratuit) et non à la Marina où le stationnement de l'annexe est payant.
  
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L'épave ancienne



Le club nautique

Nous voilà en pleine ville. Mais Mindelo, ville de Cesaria Evora, ne nous fera pas vibrer autant que nous l'imaginions et autant que les précédentes étapes de l'archipel. Rien ne vaut les villages où les rencontres et l'ambiance sont plus dépaysants.



Privilège urbain, nous avons trouvé un restaurant parmi d'autres. Prix modique et choix varié de poissons et fruits de mer. Pour nous, espadon et grosses crevettes. Il ne faut pas être pressés car les cuisinières préparent les plats à la demandent, notamment les batatas fritas, les frites ! Mais que c'était bon !
Entrée à gauche et resto au 2nd étage







A Mindelo, ce qui vaut vraiment le coup, ce sont les marchés: marché aux fruits et légumes et marché au poisson.












Mais il y a quand même du monde qui vend du frais à tous les coins de rue en centre ville. Y compris dans les garages. Question pour Louis-Marie: quel est ce modèle de vieille Mercedes que nous avons photographié derrière ce tas de fruits et légumes?


Comme nous sommes de bons vivants, nous avons continué à faire notre pain mais aussi cuisiné divers poissons . C'est incroyable car nous avons trouvé des dizaines de thons rouge sur les étals. 



Evidemment, nous avons aussi goûté au punch local au minuscule café Lisboa où se produisait Césaria Evora dans sa jeunesse. 



Du coup, nous sommes allés jusqu'au cimetière pour voir la tombe de la chanteuse. Vous avouerez qu'elle n'est guère fleurie par les locaux. Admirez tout de même l'entrée du cimetière ornée d'ossements humains, histoire de bien comprendre où on arrive...


De balade en balade, nous avons fixé quelques images sympathiques.



La préparation du Carnaval




Près du port à sec, magasin de polyester

Camionnette à pizza fixée dans le béton
Bien que nous ne soyons pas très doué (enfin, surtout moi) pour la pêche jusqu'alors, nous avons cherché de quoi acheté un rapala pour pêcher à la traîne durant la transat. Il a été fabriqué sur mesure pour nous en une heure et pour 20€.


Devanture du vendeur d'articles de pêches

Super calamar en plastique coloré, digne d'une boucle d'oreille géante !
Par ailleurs, on a pris le temps de descendre le gennaker pour le recoudre. Stéphane avait repéré deux endroits où la couture commençait à filer. Motivés, nous avons voulu descendre la voile. Grand mal nous en a pris car nous avons déchiré la voile quasiment en deux. Il a fallu en recoudre...

Sans parler des autres révisions et réparations techniques à réaliser... Joint de filtre à huile défectueux sur la Patate (moteur tribord), girouette anémomètre qui ne fonctionne plus. Cela a déprimé Stéphane quand il y a une heure il a compris que c'était le câble passant dans le mât qui était défectueux...

Comme Stéphane et moi sommes curieux, nous avons aussi enquêté sur les gros bateaux nous avoisinants:


Itziar II, un bateau de pêche arctique, qui a changé de nom au moins 15 fois et qui date de 1960. Personæ non grata aujourd'hui. de plus, vu qu'il n'y a plus de poisson, tous ces gros bateaux de pêche sont plus ou moins abandonnés.

A cette occasion nous avons découvert  A la Casse , le bulletins d'infos de Robins des bois sur les navires en fin de vie.


Le Timor Challenger, ravitailleur datant de 1964. Le plus mystérieux des bateaux au mouillage. Nous n'avons pas découvert sa mission actuelle. Mais ces occupants ont tous une tête de légionnaire. Dans l'espoir dans savoir plus nous sommes allés les aider alors qu'ils étaient tombé en panne d'annexe. En vain. ce bateau, anciennement Viking Challenger a été utilisé dans le film "Good Morning England" (le bateau était le siège d'une station radio pirate).



Nous avons également fait le tour du Léopard. Construit en 1977, ce remorqueur de haute mer est échoué dans la baie de Mindelo depuis 2 ans. Vous apprécierez le marteau et la faucille dessinés sur la cheminée quand le bateau est devenu soviétique en 1985.

En 2000 il est vendu à Marine Rescue Service (MARS). Il bat pavillon ukrainien. Quand il se pointait en 
Europe il y a une dizaine d’années, le Leopard était mal vu par les inspecteurs de la sécurité maritime. Il 
a notamment été détenu pour de multiples défaillances pendant 115 jours dans le port de Lisbonne 
(Portugal). 
En 2004, le Leopard vit dans la quasi clandestinité. Il n’a plus de société de classification. Le Russian 
Maritime Register of Shipping l’a abandonné. La baie de Mindelo lui sert de refuge. 
En 2005 on le retrouve à 350 milles des îles du Cap-Vert en train de porter assistance à l’Eco Princess, 
un petit chimiquier de 108 m sous pavillon Panama. L’Eco Princess en février 2006 a cotoyé de très 
près le Probo Koala (Cf. la page spéciale Probo Koala). Les deux navires en baie d’Abidjan (Côte 
d’Ivoire) se sont mis bord à bord et ont échangé des mystérieux liquides quelques semaines avant que 
le Probo Koala ne serve de raffinerie clandestine en Méditerranée et 5 mois avant que le tanker affrêté 
par Trafigura ne revienne à Abidjan pour se débarrasser de 500 t de déchets de mercaptan et 
d‘hydrogène sulfuré. 
En janvier 2007, le Leopard, toujours aux aguets dans la baie de Mindelo assiste le Kevin en difficulté, 
chargé de 7000 tonnes de sacs de ciment.  
A la Casse n°33 - Novembre 2013 - Robin des Bois - 14/82 
En octobre 2007, le céréalier Theodoros P est victime d’une panne définitive de gouvernail à 800 milles 
au sud des Îles du Cap-Vert. Le Leopard quitte encore sa baie de Mindelo et vient au secours du 
Theodoros P qu’il remorque jusqu’à Las Palmas (Îles Canaries). 
Puis plus rien, sauf une saisie pour une facture impayée et l’immobilisation au Cap-Vert depuis 5 ans. 
En décembre 2011, le Leopard fait une première tentative d’échouage. Il atterrit sur la plage de Galé au 
sud de la baie. Les autorités craignent une marée noire, le remorqueur contient plusieurs dizaines de 
tonnes de fioul. Il est tiré d’affaire, remis à l’ancre mais récidive en septembre 2013. Cette fois, les 
efforts d’autres remorqueurs valides sont impuissants à le déséchouer et depuis lors le Leopard est en 
phase de pillage et d’auto démolition à Porto Grande dans sa baie de Mindelo. 

Enfin voici le Magic Princess, un hydrofoil, qui avant de connaitre un incendie, faisait la liaison entre Mindelo et Praia, la capitale du Cap Vert.

1 commentaire:

  1. Bonjour à tout l’Équipage,
    La météo est-elle favorable pour le départ ?
    Si oui bonne traversée.

    Bernard & Isabelle

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