jeudi 5 décembre 2013

Rabat

Depuis deux jours nous sommes à Rabat. Et ça fait du bien ! Bon, ce n'est vraiment pas de bol car le wifi de la marina ne fonctionne pas...! Mais de toute façon on a de quoi s'occuper:

1) Profiter du grand soleil et de 25 degrés. Paresser à la chaleur des rayons en bouquinant ou observant alentours. Se reposer. Bientôt nous vous ferons un petit bilan sur le blog de notre Transmed côté navigation.

2) Visiter la casbah et les médina. En fait, le fleuve Bouregreg qui se jette dans l'Atlantique sépare Salé et Rabat. A l'origine deux villes bien distinctes. La médina de Salé est beaucoup moins touristique que celle de Rabat. Mais les deux sont agitées et dépaysantes. Côté Rabat. 
En fait, pour comprendre, il faut savoir que jusqu'à il y a cinq ans, la ville était fermée au tourisme et même aux bateaux tout court car il était interdit d'arriver en voilier par la mer et l'armée venait vous dérouter. ici, les habitants n'ont donc pas l'habitude de voir beaucoup d'étrangers.

Nous avons pris le bac pour passer de Salé où se trouve la marina à Rabat. Au retour nous étions au moins 12 dans la barque bondée du passeur.

Nous mettrons des photos plus tard mais ce qui nous a frappé le plus c'est déjà notre émerveillement et notre plaisir à arriver à midi en plein soleil par la mer à Rabat; la beauté de la casbah inondée de la lumière blanche d'un côté et les barques des pêcheurs de l'autre, au son de l'appel à la prière du Muezzin.

Nous étions deja venus chacun au Maroc et avions hâte d'y arriver, de retrouver le Magreb.

Ce qui nous a marqué ensuite c'est le contraste entre le nouveau quartier en cours de construction ici autour de la marina et les autres quartiers. Vous verrez les photos. On croirait vraiment voir un reportage de zone interdite avec plein de résidences neuves sorties de terre, financées par des investisseurs des émirats, pas très bien finis et... vides. Une pensée ici pour monsieur Beau et monsieur Cristina. Parce que ça pousse par dizaine et par dizaine. 

Quant à la marina proprement dite elle est quasi vide. Et nous pensons que c'est une étape correcte et bien peu onéreuse. Manque le net... Car quand même, tous les navigateurs comme nous ont besoin de charger les fichiers "grib" régulièrement, les fichiers meteo.

Ici nous avons rencontré un couple d'allemands et leur petite fille: Heinig, Birgit et Emma 5 ans. Comme nous ils vont faire la transat mais doivent rentrer en Allemagne pour août 2014. Forcément hier soir nous leur avons proposé de partager une bouteille de rouge pour l'apéro ! Et là on doit vous avouer que la soirée nous a bien crevée. Entre les trois filles qui jouaient à fond et surtout la concentration nécessaire à la conversation en anglais. On appréhendait un peu mais à ce rythme on est bilingue dans quelques mois. Dictionnaire mon ami ! 

De quoi avons discuté? De bateau pardi ! Du confort intérieur, des navigations, des raisons de notre voyage respectif, des aspects difficiles et de ceux positifs. Birgit, psychologue (eh oui que voulez vous...) m'a confié que son travail lui manquait d'autant qu'elle a du mal à asseoir son autorité avec sa fille et que ça la rend mal à l'aise. Elle a peur de ne pas y arriver et en tant que psychologue c'est plutôt embêtant... Mais moi je sais bien que ça n'a rien d'étonnant !!

Heinig était curieux du catamaran et de la construction du bateau. Stéphane s'est rendu compte que son vocabulaire anglais en la matière était à peaufiner. Bref ce matin au petit dej nous avons cherché nos mots manquant d'hier en sirotant le café.

Nous ne sommes pas encore entièrement sûrs de passer par Casablanca avant de partir vers les Canaries. Le vent ne semble pas dans le bon sens avant dimanche voir au-delà pour traverser jusque Gran Canaria. Notre seul impératif est que nous voudrions rentrer en France autour du 20. Affaire à suivre.

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